POINT DE BASCULE
26 mars 2024
Terminales enseignement scientifique commun
J’ai particulièrement aimé ce spectacle pour de nombreuses raisons. Premièrement le fait qu’il soit seul sur scène m’a permis de consacrer toute mon attention et ma réflexion sur lui et son discours. Car ce dernier n’était pas simple à comprendre, il débitait et il passait très vite d’idée en idée. N’étant pas « une personne scientifique » il me fallait donc exécuter un profond effort pour comprendre les notions, malgré le fait que pour une grande partie nous les avions déjà abordées dans les cours d’enseignement scientifique au lycée. Justement, durant nos années de lycée nous avons appris de nombreuses choses grâce aux cours de physique chimie et de SVT. Mais j’ai tout particulièrement apprécié le fait d’apprendre des choses similaires à ce que l’on apprend en cours mais dans un format tout à fait différent et vachement plus comique.
De plus le spectacle m’a permis de faire une remise à niveau de mes connaissances, d’en acquérir de nouvelles, mais surtout de voir l’enseignement scientifique d’une nouvelle manière. Car auparavant je n’avais jamais pensé à mélanger deux domaines presque à l’opposé l’un de l’autre : la science et le théâtre. C’était donc un spectacle très enrichissant, avec des mises en situations compréhensibles, claires, concrètes et comiques. Ce spectacle m’a donné l’impression d’assister au cours d’un professeur passionné et concerné.
Ensuite, j’ai adoré le fait que le spectacle ne se base pas uniquement sur des notions, mais qu’il aborde aussi les nombreux impacts que l’activité humaine possède sur l’environnement, il a d’ailleurs dénoncé à plusieurs reprise le comportement de certaines sociétés.
Pour finir, mes deux moments préférés du spectacle c’était juste avant la fin de son sketch, lorsqu’il met en scène le déni du monde face au changement climatique. Tout simplement car c’est la première fois que la situation de notre planète m'est aussi bien représentée, avec seulement l’image d’un canoë qui s’approche du vide en ayant esquivé chaque occasion de pouvoir y échapper. C’est certainement l’image la plus vraie qui soit pour décrire notre situation.
Mon second moment favori c’était à la fin, après son sketch, car à ce moment il parlait en tant que personne et non en tant que comédien ou en tant que son personnage. Puis j’ai apprécié le fait qu’il prenne un temps à la fin pour échanger et débriefer avec le public, cela nous a permis de poser des questions pour éviter la mauvaise compréhension sur certaines notions ou par rapport à certaines mises en situations. Enfin, il a fini sa performance sur un sujet qui pour ma part m'est important : la culpabilisation que les anciennes générations arrivent à nous mettre sur l’inaction ou l’action de nos gestes en lien avec notre planète. Car j’aime et je me sens concernée par les questions environnementales, j’essaie d’agir à mon échelle et de m’instaurer des habitudes moins énergivores pour la planète. Mais c’est vrai qu’à plusieurs reprises je me demande ce que je pourrais faire de plus et je finis par culpabiliser. Il nous a bien fait comprendre que c’était d’abord aux anciennes générations de gérer ce qu’ils ont fait, puis viendra le moment où nous aurons à prendre le relais. Mais pour l’instant notre génération a le droit de vivre, sans non plus détruire la planète ! Mais ce n’est pas nécessaire de se prendre autant la tête maintenant. Durant ce spectacle j’ai ri, j’ai réfléchi, je me suis sentie rassurée et concernée, mais surtout, j’ai appris.
Nina MALRIC, TA