Voyage géosciences au cœur des Alpes
Spécialité SVT
Terminales et premières
Les élèves des deux classes de spécialité SVT terminales, accompagnés d’un petit groupe d’élèves motivés de première sont partis avec leurs enseignant-e-s de SVT pour deux jours au cœur des Alpes, dans le Briançonnais les 2 et 3 octobre 2025.

Journée 1 :
Après un départ matinal et quelques heures de bus, nous récupérons nos guides du CBGA (centre briançonnais de géologie alpine), qui nous réveillent par une petite montée vers l’ancienne mine de charbon de la Combarine.
Ce charbon exploité historiquement pour les besoins locaux date de la période du Carbonifère (autour de -320 Ma, soit fin de l’ère Primaire ou Paléozoïque).
L’étude des roches nous permet de découvrir qu’à cette époque se trouvait un marécage, occupé par des végétaux de type fougère et que le briançonnais se localisait à proximité de l’équateur !

Une vingtaine de kilomètres plus au sud, et un saut dans le temps de 90 Ma, nous arrivons à Barrachin, en bord de Durance. Un affleurement de roches sédimentaires, recoupées de failles normales nous amène à comprendre qu’au Trias moyen (-230 Ma), la région était une mer peu profonde, chaude et un indice du début de la formation de l’océan alpin.
Fin de la journée, une spécialité alpine nous attend pour le dîner, ainsi qu’un repos bien mérité !
Journée 2 :
On sort nos affaires de randonneur-se pour partir à l’ascension du Mont Chenaillet, situé à quelques pas de la frontière italienne et qui culmine à 2650 mètres (le bus nous amène à Montgenevre situé à 1900 mètres d’altitude).

La montée se fait à un rythme tranquille pour que tout le monde puisse suivre et nous avons le temps d’admirer les paysages alpins poudrés de neige à leurs sommets et les forêts de mélèzes qui commencent à jaunir à l’approche de l’hiver.

Un vent fort nous accueille à la cabane des douaniers derrière laquelle on s’abrite pour commencer le travail de terrain.
Après l’ascension quelle étrangeté de travailler sur des roches de la croûte océanique et du manteau !

Des serpentinites hydratées, des gabbros coupés de filons de basalte, des basaltes en coussins comme ceux que l’on peut observer actuellement au niveau de certaines dorsales océaniques et, clou du spectacle, la limite entre le manteau et la croûte : un Moho fossile perché à plus de 2500 mètres d’altitude !
Nous rejoignons la liste des quelques dizaines de milliers de lycéen-ne-s et d’étudiant-e-s qui viennent visiter ce site chaque année car il est vraiment extraordinaire !

Bravo aux élèves qui se sont motivé-e-s et ont fait preuve de bonne humeur durant ce séjour de géosciences ! Merci à leurs parents de nous avoir suivi dans cette proposition ! Et merci à la PEEP pour son aide financière.